Vous avez tourné la plus grande partie de cette série avec une équipe de 4 personnes, c’est-à-dire vous-même plus 3 personnes ? La série donne l’impression qu’il y avait une grande équipe derrière elle. Comment cela se fait-il ?
Pour le tournage principal, nous étions quatre personnes, en tout et pour tout. Le directeur de la photographie Cristian Pirjol est mon principal collaborateur. Sans lui, ce projet n’aurait jamais vu le jour. Je suis convaincu que c’est un génie, même s’il ne va pas aimer que je dise ça. Ce que je sais, c’est qu’il est plus important d’avoir un œil incroyable derrière la caméra qu’un camion rempli de lumières. La petite équipe – Christian plus un preneur de son, notre DIT Alexandre Forge, qui s’est transformé en factotum général, et moi-même – nous a rendus très flexibles. Nous avons reçu l’aide d’amis quand nous en avions besoin, mais comme nous étions au milieu d’une pandémie, nous n’avions guère d’autre choix. Je suis fière de dire que toutes les personnes qui m’entourent ont été à la hauteur de la situation. Ma propre famille a été vraiment extraordinaire. On les retrouve partout dans le générique. Parce qu’ils ont participé au processus de toutes les manières possibles. Mon mari, mon ex-mari, mes enfants, mon beau-fils, mon enfant adoptif. Les partenaires des enfants aînés, leurs familles. Ce processus était si beau qu’il me fait encore pleurer. Cet amour s’est également infiltré dans la série. Mes producteurs de Red Balloon Film et Maze Pictures, Dorothe Beinemeier et Philipp Kreuzer, ont rendu possible la réalisation de Sunshine Eyes. Alors que beaucoup d’autres se sont enfuis en hurlant devant mon idée au printemps 2020, Dorothe a passé ce seul appel à Arri qui nous a permis d’obtenir une Alexa presque gratuitement. Elle nous a obtenu une assurance de production et des autorisations de tournage. Il n’y aurait jamais rien eu sans son aide. Philipp et sa société Maze nous ont aidés à sortir dans le monde, et nous ont soutenus patiemment tout au long de la post-production.